Chaque année, l’Autorité des marchés financiers (AMF) publie un document intitulé « cartographie des risques et tendances » qui identifie les risques affectant les marchés financiers. Pour la première fois cette année, elle consacre dans son rapport un volet qui met en garde les épargnants contre les dangers inhérents à l’utilisation des monnaies virtuelles (telles que le bitcoin qui représente, à lui seul, près de 90 % du marché).
Précisons que le bitcoin est une unité de compte numérique permettant aux utilisateurs du même système d’échanger entre eux des biens et des services contre des pièces virtuelles. Cette monnaie, utilisée initialement par une petite communauté d’internautes, ne dépend d’aucun État ni d’aucune banque centrale. Pourtant, elle permet, entre autres, de transférer de l’argent dans n’importe quel endroit du globe et ce, sans intermédiaire. Ce qui signifie que le coût des transactions financières disparaît (comme les frais bancaires). Un bon moyen également de diminuer le nombre de fraudes à la carte bancaire lors des transactions sur Internet. Ici pas de communication d’informations sensibles telles que le numéro de la carte bancaire ou l’identité de son titulaire.
Bien que les monnaies virtuelles possèdent certains atouts, l’AMF rappelle que ce ne sont pas de véritables monnaies puisqu’elles n’ont aucun cours légal et qu’elles présentent de nombreux risques pour les épargnants tentés par une diversification de leur patrimoine. Elle cite notamment les risques de non-remboursement d’un avoir ou d’exposition à une forte volatilité du cours de ces monnaies, le risque fiscal en cas de blanchiment ou d’activités illicites, ou encore le risque de piratage.
Prudence est donc le maître-mot si vous avez l’intention d’utiliser ce nouvel actif comme moyen de paiement ou comme instrument de spéculation !
31/07/2014 © Copyright Les Echos Publishing - 2014