Créé pour encourager l’épargne en direction des petites et moyennes entreprises (PME) et des entreprises de taille intermédiaire (ETI), le PEA-PME affiche, un an après son lancement, des résultats décevants. Même si aucun chiffre officiel n’a pour l’instant été publié, certains spécialistes estiment à 100 000 seulement le nombre d’ouvertures de comptes pour une collecte totale d’environ 400 millions d’euros. À titre de comparaison, le PEA dit « classique » draine, à lui seul, 80 milliards d’euros. Un contrat qui a été ouvert à ce jour par plus de 5 millions de Français.
Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce demi-échec. Tout d’abord, le PEA-PME n’a pas été lancé dans les meilleures conditions. En effet, le décret d’application de la loi qui l’a instauré n’était pas suffisamment précis pour pouvoir identifier les PME-ETI (petites et moyennes entreprises et entreprises de taille intermédiaire) éligibles à ce dispositif. Ce qui a eu pour conséquence de freiner les souscriptions et le passage des ordres boursiers par les opérateurs agissant sur les marchés.
Ensuite, les établissements financiers n’ont pas tous joué le jeu car ils ont jugé, d’une part, que le produit était trop risqué pour certains de leurs clients, et d’autre part, que le nombre de valeurs éligibles était trop restreint (environ 300 valeurs).
Enfin, le PEA-PME n’a pas su s’imposer face au PEA « classique » car ce dernier a également bénéficié d’un aménagement favorable. En effet, son plafond de versement, qui était à l’origine de 132 000 €, est passé à 150 000 € au 1er janvier 2014. L’opportunité de souscrire un PEA-PME n’a donc pas forcément été une évidence pour les épargnants disposant déjà d’un PEA.
Néanmoins, il faut rappeler que le PEA-PME est un produit d’épargne qui est encore « jeune ». Il est nécessaire de lui laisser le temps de s’installer et de faire ses preuves !
26/03/2015 © Copyright Les Echos Publishing - 2015