Selon le bilan annuel récemment dressé par la société Altares (spécialisée dans la collecte, le traitement et la mise à disposition d’informations sur et pour les entreprises), le nombre de défaillances d’entreprises a enregistré une légère augmentation en 2015 (+0,8 %). L’éclaircie constatée en 2014 (-0,8 %) aura donc été de courte durée.
Dans le détail, ce sont 61 548 procédures de redressement (18 370) et de liquidation judiciaire directe (43 178) et 1 533 procédures de sauvegarde qui ont été ouvertes en 2015, soit un total de 63 081 procédures contre 60 966 en 2014. 235 000 emplois directs sont ainsi menacés, 10 000 de moins toutefois que l’an dernier.
Logiquement, les petites entreprises de moins de 3 salariés, les plus nombreuses, sont celles qui, de très loin, ont défailli le plus en 2015 (44 615). En pourcentage, la hausse du nombre des faillites pour cette catégorie se situe dans la moyenne (+0,9 %). À l’inverse, les PME de 50 à 99 salariés et celles de plus de 100 salariés ont connu une embellie significative avec une baisse respective de 8,6 % et de 11,9 % par rapport à 2014.
S’agissant des secteurs d’activité, ce sont encore une fois ceux de la construction (18 057) et du commerce (13 837) qui ont subi le plus grand nombre de défaillances d’entreprises en 2015. Mais moins qu’en 2014 toutefois (respectivement -0,7 % et -1 %). Ils sont suivis par ceux des cafés/hôtels/restaurants (8 454 ; +8,4 %), des services aux entreprises (7 487 ; 0 %) et de l’industrie (4 412 ; -1,2 %). À noter que le secteur du transport de voyageurs enregistre une hausse spectaculaire de 23,7 % en un an, celui des activités récréatives ou de loisirs de 17,9 % et celui de la santé humaine et de l’action sociale de 15,8 %.
Faut-il y voir un mauvais signe pour 2016 ? Au dernier trimestre 2015, la hausse des défaillances d’entreprises est remontée à 1,6 % par rapport au même trimestre 2014.
28/01/2016 © Copyright Les Echos Publishing - 2015