Sans surprise, le nombre de défaillances d’entreprises enregistrées en 2013 est mauvais. Très mauvais même, puisqu’avec 63 101 dépôts de bilan, il atteint presque le niveau record de 2009 (63 709) !
Plus précisément, ces chiffres, tirés du bilan annuel dressé par la société Altares (spécialisée dans la collecte, le traitement et la mise à disposition d’informations sur et pour les entreprises), se décomposent en 61 468 procédures de liquidation et de redressement judiciaires et en 1 633 procédures de sauvegarde. Soit une augmentation globale de 3 % par rapport à l’année dernière. Sachant que 68 % des jugements prononcés ont été des liquidations judiciaires directes.
Comme les années précédentes, la très grande majorité des entreprises défaillantes en 2013 sont des micro-entreprises sans salarié (environ 24 300) et des TPE employant 1 ou 2 salariés (environ 18 400) ou de 3 à 9 salariés (14 100). Les PME de 10 à 49 salariés résistent mieux, même si pas moins de 4 100 d’entre elles ont fait l’objet d’un redressement ou d’une liquidation judiciaires. Enfin, les entreprises de plus de 50 salariés sont moins défaillantes en nombre (480 redressements et liquidations judiciaires), mais elles représentent 25 % des emplois menacés (66 000 sur 269 000 emplois).
S’agissant des secteurs d’activité, ce sont à nouveau ceux de la construction (17 650) et du commerce (13 900) qui ont connu le plus grand nombre de défaillances d’entreprises en 2013, suivis par celui des services aux entreprises (7 450) et de l’hébergement/restauration (7 250). Deux tristes records doivent d’ailleurs être signalés : 8 500 commerces de détail et 5 700 restaurateurs ont déposé le bilan l’an dernier, vraisemblablement victimes de la faible consommation des ménages.