Chaque salarié bénéficie, tous les deux ans, d’un entretien avec son employeur afin de faire le point sur ses perspectives d’évolution professionnelle. Cet entretien professionnel s’impose dans toutes les entreprises, quelle que soit leur taille.
D’ici le 7 mars 2016L’obligation de mettre en œuvre ce nouvel entretien professionnel est entrée en vigueur le 7 mars 2014. Par conséquent, les salariés déjà présents dans l’entreprise à cette date devraient avoir été reçus dans le cadre de leur premier entretien d’ici le 7 mars prochain.
Cela n’a pas été fait ? Pas de panique ! Mais il convient de convoquer les salariés dans les meilleurs délais afin d’y remédier.
Et si le salarié a eu un entretien d’évaluation ?L’entretien professionnel biennal porte sur les perspectives d’évolution professionnelle du salarié, notamment en termes de qualifications et d’emploi. Il peut aussi permettre d’identifier ses besoins de formation.
Cet entretien n’a pas pour objectif de procéder à une évaluation professionnelle du salarié. Il doit donc être distingué de l’entretien d’évaluation, qui est généralement réalisé une fois par an.
En conséquence, l’employeur qui a rencontré le salarié dans le cadre d’un entretien d’évaluation n’est pas dispensé de réaliser un entretien professionnel.
Pas de sanction avant 2020Tous les six ans, l’entretien professionnel dresse un état des lieux récapitulatif du parcours professionnel du salarié. La première échéance intervient donc en 2020.
Lors de ce rendez-vous, il est vérifié que le salarié a bénéficié, au cours des six dernières années, de ses entretiens. Il permet également de déterminer si le salarié a profité de mesures d’évolution professionnelle, c’est-à-dire s’il a suivi au moins une action de formation, s’il a acquis des éléments de certification par la formation ou par une validation des acquis de son expérience ou s’il lui a été octroyé une progression salariale ou professionnelle.
Dans les entreprises d’au moins 50 salariés, s’il s’avère, au cours des six années précédentes, que le salarié n’a pas bénéficié des entretiens professionnels périodiques ni d’au moins deux des trois mesures d’évolution professionnelle, son compte personnel de formation devra alors être abondé par l’employeur d’un crédit de 100 heures supplémentaires, s’il travaille à temps plein, ou de 130 heures, s’il travaille à temps partiel. Sachant que cet abondement s’accompagne du paiement à l’organisme paritaire collecteur agréé d’une contribution de 30 € par heure de formation soit 3 000 € pour un salarié à temps complet et 3 900 € pour un salarié à temps partiel.
03/03/2016 © Copyright Les Echos Publishing - 2015