Depuis octobre 2014, la Caisse d’allocations familiales (Caf) ou la Mutualité sociale agricole (MSA) peut demander à un employeur de déduire du salaire d’un parent défaillant le montant des pensions alimentaires qu’il n’a pas réglées durant les 24 derniers mois, au lieu des 6 derniers mois précédemment.
Mis en place à titre expérimental dans 20 départements, ce dispositif sera, à compter du 1er avril, généralisé à l’ensemble du territoire national afin d’améliorer le recouvrement des pensions impayées et de soutenir les familles monoparentales fragilisées.
En pratique, les employeurs qui recevront une telle demande devront obligatoirement déduire de la rémunération du salarié et verser à la Caf (ou à la MSA), le montant réclamé par cette dernière. Le règlement de ce montant intervenant par fractions égales sur une période de 24 mois.
À noter : le prélèvement de la pension alimentaire s’effectue sur la fraction insaisissable du salaire puis, si cela est insuffisant, sur la quotité saisissable. Une somme minimale reste due au salarié : elle correspond au montant forfaitaire du RSA, soit 524,16 € par mois pour une personne seule.
Étant enfin précisé que, l’employeur qui ne verserait pas à la Caf (ou à la MSA) les sommes réclamées pourrait être condamné à payer une amende d’un montant de 1 500 € maximum (3 000 € en cas de récidive).
À savoir : la retenue effectuée sur le salaire dans obligatoirement figurée sur le bulletin de paie.
31/03/2016 © Copyright Les Echos Publishing - 2016