Depuis le 1 er janvier 2012, les aides financières accordées aux entreprises par l'Association de gestion du fonds pour l'insertion des personnes handicapées (Agefiph), en cas d'embauche d'un travailleur handicapé, sont modifiées. L'objectif principal de cette refonte est de permettre que les aides Agefiph soient prescrites sur mesure, selon la situation et les besoins de l'entreprise et de la personne recrutée, et non plus, comme jusqu'alors, attribuées automatiquement aux employeurs qui respectaient les critères d'éligibilité.
Certaines aides ont ainsi été supprimées comme, par exemple, les primes à l'insertion, qui étaient accordées en cas d'embauche d'un travailleur handicapé en contrat à durée indéterminée (CDI) ou en contrat à durée déterminée (CDD) d'une durée minimum de 12 mois. D'autres aides ont été fortement modifiées. C'est, par exemple, le cas de l'aide au maintien dans l'emploi octroyée aux entreprises dont le salarié devient handicapé ou connaît une aggravation de son handicap.
Précision : auparavant cette aide s'élevait à 6 000 € et était versée en une seule fois. Désormais, la nouvelle aide au maintien dans l'emploi est constituée de 2 parties : un forfait d'un montant de 2 000 €, versé sur prescription, très rapidement mobilisable et un complément de 3 000 €, si les besoins sont justifiés.
Par ailleurs, deux nouvelles aides ont été créées. La première, appelée « aide à l'insertion professionnelle (AIP) », s'adresse aux employeurs recrutant les personnes handicapées les plus en difficulté (personne âgée de 50 ans et plus, demandeur d'emploi ayant travaillé moins de 6 mois dans les 24 mois précédant son recrutement…). Pour l'embauche d'une telle personne en CDI ou en CDD d'au moins 12 mois, un employeur peut ainsi bénéficier d'une aide de 2 000 € pour un temps plein ou de 1 000 € pour un temps partiel de 16 heures minimum.
Quant à la seconde aide, dite de « pérennisation du contrat de professionnalisation », elle concerne les employeurs embauchant en CDI ou en CDD d'au moins 12 mois une personne handicapée dès la fin d'un contrat de professionnalisation. Cette aide, qui s'obtient sans prescription, est fixée à 2 000 € pour un temps plein ou à 1 000 € pour un temps partiel de 16 heures minimum.